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Globalement, on distingue plusieurs types d'escalade : le terrain d'aventure, la falaise, le bloc et l'urban. L'escalade indoor (en salle), se pratique sur des murs artificiels spécialement conçus, ou se déroulent la plupart des compétitions.
La pratique du bloc s'effectue avec un minimum de matériel :
Une corde est très rarement nécessaire du fait de la faible hauteur des blocs. En revanche, une parade est conseillée afin de stabiliser le grimpeur dans sa chute. Le site de bloc de Fontainebleau (France), de part la quantité et la qualité des blocs (grès) possède une renommée internationale.
Discipline récente, ressemblant fortement à la pratique en bloc, tant au niveau de l'esprit que de l'équipement (juste de la pof, un crash-pad, des chaussons) consistant à réapprivoiser l'espace urbain pour en faire un lieu d'escalade. De nombreux lieux (ou Spots) sont référencés sur les sites d'urban, notamment sur Toulouse et ses environs.
En revanche, la pratique en falaise impose l'utilisation de cordes, baudriers, mousquetons, un casque, etc. Le terrain d'aventure, se déroulant sur falaise non-équipée, nécessite un équipement plus montagnard comme des coinceurs, des sangles... Celle-ci se fait de deux manières suivant qu'on monte en premier (on dit monter en tête) ou derrière une autre personne (on dit monter en second). En général, les parois sont équipées, c'est-à -dire préparées : Les équipeurs ont brossé la roche, aménagé un accès et surtout fixé des points d'attache dans le rocher. Ces points, situés à intervalles réguliers (environ deux mètres) permettent au grimpeur de faire passer sa corde, assurant ainsi sa sécurité en cas de chute. En terrain d'aventure, le premier protège lui-même la cordée en installant des points d'assurage enlevables. Le Parc national de Yosemite, en Californie, est un des sites d'escalade les plus fréquentés du monde.
Le premier grimpeur escalade la paroi et à chaque point, il accroche une dégaine (deux mousquetons reliés par une sangle) et y fait passer sa corde. Le grimpeur procède ainsi jusqu'à arriver au relais.
Il faut bien remarquer que lorsque le premier de cordée se retrouve au-dessus du dernier point accroché, la chute éventuelle est plus importante que s'il se trouve en dessous. En effet il tombera d'environ 2 fois la distance baudrier-point, plus l'élasticité de la corde.
Arrivé au relais, le premier de cordée peut choisir de descendre immédiatement ou de faire monter le second grimpeur, obligatoire pour une voie de plusieurs longueurs. Dans le cas de la descente, la procédure est appelée " moulinette " : Le grimpeur doit faire passer la corde dans le relais pour pouvoir redescendre et récupérer ses dégaines. La personne se vache (s'assure au relais grâce à une corde et un mousqueton qu'il a déjà sur son baudrier), puis attache la corde à son baudrier (une deuxième fois pour assurer la corde), et détache le bout de la corde qui l'a assuré pendant l'ascension. La corde étant toujours attachée par le deuxième noeud, s'il la lâche, la corde ne tombera pas en bas de la paroi,elle sert également d'assurage, si le relais cède, et si le grimpeur a pris le soin de l' accrocher au pontet, et non pas au porte matériel, et que l' assureur reste vigilant. Il passe ensuite ce bout de corde dans le relais et refait le noeud à son baudrier pour s'assurer. Enfin, il détache le deuxième noeud et se dévache. Il peut maintenant redescendre la falaise pour permettre au(x) second(s) de monter. Au passage, il peut récupérer les dégaines.
Pendant cette phase, la corde doit toujours rester accrochée au baudrier au moins par un noeud. Il ne faut jamais enlever une vache ou une dégaine tendue car c'est peut-être celle qui vous assure réellement !
Dès que celui qui monte en tête atteint le relais, il s'y "vache". Il assure d'en haut celui qui monte en second. La corde peut être plus ou moins tendue selon le souhait du second. Au fur et à mesure de sa progression, le second récupère les dégaines qu'a posées le premier pour assurer sa progression. Arrivé au relais, le second peut alors enchainer sur la longueur suivante, qu'il gravira alors en premier (progression en réversible). Il peut aussi rester au relais pour assurer son compagnon. Cette deuxième solution, qui s'impose quand le 2nd n'est pas assez expérimenté pour gérer une longueur en tête, présente l'inconvénient de nombreuses manoeuvres au relais : ravaler la corde, rendre les dégaines au premier, gestion des 'vaches'. Tout cela prend du temps et peut être rédhibitoire pour les plus longues voies.
Cette fois-ci la corde passe par le relais en haut de la voie. La personne est constamment assurée, la corde légèrement tendue. C'est une bonne façon de débuter l'escalade en limitant la crainte de la chute. L'assureur est au pied de la voie. On ne peut ainsi parcourir que des voies d'une longueur.
Le niveau en escalade dépend du type d'escalade. Généralement, en France, la difficulté des voies (la cotation) est signalée par un chiffre (1 - 9) et une lettre de a à c ou un + ou un - si on utilise les anciennes notations. Par exemple, ... < 3a < 3b < 3c < 4a < ... Certains topos et les montagnards utilisent des chiffres latins (IV, V+...). Parfois on ajoute un + pour signifier que la voie est un peu plus difficile sans pour autant être du niveau supérieur (6b < 6b+ < 6c) ; on peut aussi donner deux cotations (5c/6a), par exemple si les prises sont difficiles à atteindre pour les petits. Dans la pratique, les cotations démarrent généralement au 4 voire 3, le 1 correspondant historiquement à la station horizontale dans l'esprit de l'inventeur de cette échelle, Welzenbach. Il existe d'autres échelles de cotation, notamment aux à états-Unis, en Angleterre et en Australie. Le système de notation anglais propose deux cotations par voie, permettant de noter la difficulté et l'engagement, car la plupart des voies anglaises ne sont pas équipées, et parfois difficile à protéger.
En bloc, la couleurs des flèches peintes sur le rocher définissent la difficulté globale du circuit, qui peut être augmentée d'un + ou diminuée d'un -. Il faut cependant nuancer car la hauteur du bloc ou la réception en cas de chute influencent la cotation. Les cotations bloc (en particulier à Fontainebleau) sont plus sèches qu'en falaise.
Pour la plupart des circuits, le tableau suivant résume l'ordre des cotations :
Les circuits enfant sont peints en blanc et cotés différemment : le + ou le - cote la difficulté du parcours et le chiffre désigne l'âge de l'enfant : 1 en primaire, 2 entre l'école et le collège et 3 après. Exemples E3, E1+, etc.